Le label église verte : une démarche écoresponsable au sein des communautés chrétiennes
En mai 2019, le lycée hôtelier Sainte-Anne de Saint-Nazaire est devenu le premier établissement scolaire de Loire-Atlantique à obtenir le label Église verte, récompensant ses initiatives écoresponsables. Ce label, commun aux églises catholique, protestante et orthodoxe, distingue les paroisses, communautés religieuses et établissements confessionnels engagés dans une démarche d’écologie intégrale. La visite de l’évêque de Nantes, Jean-Paul James, pour célébrer cet événement a mis en lumière les efforts significatifs entrepris par l’établissement, dirigé par Frédéric de Ravinel.
Un label pour une démarche écoresponsable
Le label Église verte, instauré pour encourager les communautés chrétiennes à intégrer l’écologie dans leur quotidien, n’est pas seulement un symbole. Il incarne une invitation à une conversion écologique progressive, adaptée aux réalités de chaque communauté. En obtenant ce label, le lycée Sainte-Anne a non seulement prouvé son engagement envers l’environnement, mais il a également mis en œuvre des actions concrètes qui touchent à la fois à l’éducation des élèves et à la gestion de l’établissement.
Guidé par des lycéens, l’évêque de Nantes a pu découvrir les différentes initiatives mises en place, notamment les vignes plantées dans la cour d’entrée du lycée et un jardin de plantes aromatiques agrobiologiques. Ces espaces écologiques ne sont pas seulement décoratifs ; ils jouent un rôle pédagogique central dans la formation des élèves, les sensibilisant aux pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
Le label Église verte : un engagement progressif
Le label Église verte a été conçu pour inciter les communautés chrétiennes à intégrer l’écologie dans leur quotidien. Contrairement à d’autres labels qui valorisent avant tout la performance, Église verte met l’accent sur la « mise en chemin » de la communauté. L’objectif n’est pas de tout transformer d’un coup, mais de débuter par de petites actions concrètes, susceptibles de s’amplifier avec le temps. Cette philosophie s’inspire de l’idée que chaque petit pas, chaque geste compte, et que ces efforts cumulés peuvent mener à une « conversion écologique » plus profonde.
Le processus de labellisation débute par un éco-diagnostic. Ce questionnaire, conçu comme un outil de réflexion et de planification, se décompose en cinq grands domaines :
- Célébrations et catéchèse : Ce domaine invite les communautés à inclure l’écologie dans leurs célébrations liturgiques, leurs prières et leurs activités de catéchèse. Il s’agit de sensibiliser les fidèles à l’importance de la sauvegarde de la Création à travers des moments de réflexion et de prière collective.
- Bâtiments : L’impact écologique des bâtiments est un enjeu majeur. Le label Église verte encourage les paroisses à améliorer la gestion de leurs infrastructures, notamment par la réduction de la consommation d’énergie, l’utilisation de matériaux écologiques et l’optimisation des ressources.
- Terrains : L’entretien et l’aménagement des espaces extérieurs sont également pris en compte. Favoriser la biodiversité, créer des jardins potagers, ou encore mettre en place des espaces de recueillement en harmonie avec la nature, sont autant d’actions approuvées.
- Engagement local et global : Ce domaine vise à inciter les communautés à participer à des actions écologiques au niveau local et à s’engager dans des initiatives globales. L’idée est de faire le lien entre la dimension locale de l’action et son impact global.
- Mode de vie : Enfin, Église verte incite une réflexion sur le mode de vie des membres de la communauté. Il s’agit de promouvoir des pratiques de consommation durable, de réduire les déchets, de privilégier les circuits courts et d’encourager la mobilité douce.
Des actions concrètes pour un avenir durable
Sous l’impulsion de son directeur, Frédéric de Ravinel, le lycée Sainte-Anne a intégré l’écologie dans son projet éducatif dès la rentrée scolaire. Cette démarche s’articule autour de diverses actions concrètes visant à promouvoir des comportements vertueux parmi les élèves et le personnel. Parmi ces initiatives, on trouve un tri sélectif rigoureux en cuisine, visant à réduire le gaspillage alimentaire, ainsi que la promotion du covoiturage pour réduire l’empreinte carbone des déplacements domicile-lycée.
Le lycée ne s’arrête pas là. En s’inspirant des suggestions des élèves, l’établissement a adopté des pratiques encore plus innovantes, comme l’utilisation d’un moteur de recherche impliqué dans la protection de l’environnement. Cette initiative, qui fait partie d’un programme éducatif plus large sur le développement durable, reflète l’engagement du lycée à intégrer des solutions technologiques responsables dans le quotidien de ses élèves.
L’établissement envisage également de poursuivre son engagement écologique en se dotant de ruches, un projet qui viendrait compléter les actions déjà en place. Cette initiative, en plus de favoriser la biodiversité, offrirait aux élèves une nouvelle opportunité d’apprentissage autour de l’apiculture et de l’importance des abeilles dans notre écosystème.
Un soutien spirituel et moral
La remise du label Église verte au lycée Sainte-Anne a été marquée par la visite de l’évêque Jean-Paul James, qui a salué l’ensemble des efforts fournis par l’établissement. Lors de cette visite, l’évêque a béni le label et encouragé les lycéens à poursuivre cette démarche en faveur de la sauvegarde de la planète. Il a rappelé l’importance de l’écologie intégrale, une approche qui ne se limite pas à la simple protection de l’environnement, mais qui prend en compte les dimensions sociales, économiques et culturelles du développement durable.
Dans son discours, l’évêque a souligné que « la préservation de cette planète qui nous est confiée nous motive tous, mais ces défis écologiques sont ceux de votre génération. En vous saisissant de ces défis, vous portez le souci de notre avenir. » Ces mots ont résonné auprès des élèves, renforçant leur motivation à s’impliquer activement dans la protection de l’environnement.
Une communauté mobilisée pour l’avenir
Le succès du lycée Sainte-Anne dans l’obtention du label Église verte ne réside pas seulement dans la mise en place d’initiatives écologiques, mais aussi dans la mobilisation de toute la communauté éducative. Élèves, enseignants et personnel administratif ont tous contribué à ce projet, démontrant que la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité peuvent et doivent être des objectifs communs.
Ce label, loin d’être une simple reconnaissance, est une invitation à poursuivre et à approfondir la démarche écologique. Pour le lycée Sainte-Anne, il s’agit de continuer à développer des actions écoresponsables tout en sensibilisant les générations futures aux enjeux environnementaux. La création de ruches, le développement des espaces verts pédagogiques et l’intégration de pratiques technologiques durables ne sont que quelques exemples des projets que le lycée compte réaliser à l’avenir.
Conclusion
Le label Église verte obtenu par le lycée Sainte-Anne de Saint-Nazaire illustre parfaitement comment une institution éducative peut devenir un acteur clé de la transition écologique. En intégrant l’écologie dans son projet pédagogique et en mobilisant toute sa communauté, le lycée Sainte-Anne a su transformer des idées en actions concrètes, tout en inspirant d’autres établissements à suivre son exemple. Cette démarche, soutenue par l’Église catholique et saluée par l’évêque de Nantes, démontre que l’engagement écologique peut et doit être au cœur des préoccupations des institutions chrétiennes, pour le bien de notre planète et des générations futures.
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